Dans le cadre de la grève historique des travailleurs des trois grands constructeurs automobiles américains – première grève commune depuis la fondation du syndicat UAW – Ford, puis Stellantis ont en partie cédé. Les deux constructeurs ont accepté des augmentations de 25 % en moyenne – jusqu’à 150 % pour les plus bas salaires –, ainsi que la titularisation d’un grand nombre d’intérimaires et la promesse de l’ouverture d’une usine de batteries pour Ford.
Une victoire en deçà des revendications – 40 % – et étalée sur quatre ans et demi, 5,5 % par an en pleine inflation. Mais une victoire arrachée par la force et la détermination de la grève, même si seulement un tiers des syndiqués de l’UAW était appelé par la direction du syndicat à y participer. Et la grève n’est pas finie : elle a été élargie à un nouveau site chez General Motors, qui refuse toujours la titularisation des intérimaires. Les travailleurs ont déjà montré qu’ils sont capables d’arracher cette victoire, et bien d’autres par la suite, par l’exemple de leur force collective.