Les grands de ce monde ont sabré le champagne pour fêter la fin de l’année 2023 : une belle année pour les capitalistes, tout particulièrement les marchands de canon. Car pendant que Gaza est rasée sous les bombes, que les bombardements reprennent de plus belle en Ukraine, les gros chèques s’accumulent pour les patrons du secteur. Au premier semestre 2023, les quinze principaux groupes de défense avaient un carnet de commande d’armes cumulé de 764 milliards de dollars !
Mais le foie gras du réveillon pourrait bien leur rester sur l’estomac, si nos mobilisations et nos ripostes s’amplifient en 2024.
Ils continuent leur guerre sociale
Car c’est avec le sang et la sueur des travailleurs et des peuples que les capitalistes se paient leur champagne. Le cours des actions du secteur de l’armement a augmenté de 25 % au cours de l’année. Pendant que les peuples paient le prix cher de ces guerres, les milliards continuent à s’accumuler pour la minorité de parasites à la tête de l’économie. Et sur le plan des politiques anti-sociales, la France a été bonne élève, avec Macron et ses réformes. À commencer par la réforme des retraites dont le but est simple : nous faire bosser à mort pour le patronat ou finir dans la misère ! Et en guise de cadeau pour les fêtes, ils nous servent aujourd’hui leur loi Immigration, destinée à rendre la vie des immigrés toujours plus impossible et à préparer de nouvelles attaques contre tous les travailleurs.
Dans la foulée de 2023 développer les luttes sociales…
Face à ces attaques, en France et ailleurs de nombreuses luttes ont eu lieu dans l’année. Que ce soient les grèves historiques aux États-Unis dans le secteur de l’automobile, la grève des enseignants au Québec, la grève des travailleurs de Tesla en Scandinavie, les puissantes grèves des ouvriers et ouvrières du textile au Bangladesh… En France, Macron a dû faire face à un puissant mouvement de classe inédit pendant plus de quatre mois, et a dû utiliser tous les artifices de la Constitution, associés à une répression brutale, pour imposer sa réforme des retraites. Cet été, les émeutes déclenchées en réaction au meurtre de Nahel par un policier ont été le signe d’une révolte légitime et nécessaire contre les violences policières qui protègent un ordre social inégalitaire et raciste. Et les premiers rassemblements et blocages d’universités à la veille des congés contre la loi Immigration augurent d’un bon nouvel an, s’ils font boule de neige à la rentrée !
… pour en finir avec ce vieux monde pourrissant
Il est grand temps que nous fassions irruption dans le festin des grands de ce monde, pour renverser la table et récupérer ce que chaque jour nous produisons et qu’ils nous volent. Toutes ces révoltes, tous ces soulèvements, sont des ferments et des espoirs. Mais pour faire cesser définitivement le banquet des puissants, il sera nécessaire de s’organiser bien plus nombreux et de coordonner nos luttes contre le système capitaliste. Alors, faisons le vœu de faire de l’année 2024 celle de la riposte du monde du travail. Macron et son gouvernement défendent sans frémir les intérêts des patrons et des riches : défendons aussi fermement nos intérêts de travailleurs ! Et, au-delà des frontières, organisons-nous et luttons pour en finir définitivement avec ce vieux monde, et bâtir une autre société, sans exploitation ni oppressions : une société communiste.
Éditorial du NPA du 1er janvier 2024