Alors que le président du Sénégal, Macky Sall, vient d’annoncer le report de l’élection présidentielle prévue le 25 février, les manifestations ont repris pour dénoncer ce coup de force. Vendredi et samedi dernier, elles ont déjà fait au moins trois morts parmi les manifestants. Un appel à une mobilisation générale a été lancé pour mardi 13 février ainsi qu’à une poursuite des manifestations chaque vendredi. Au pouvoir depuis 2012, Macky Sall a fait écarter ses principaux opposants. La condamnation de son principal opposant, Ousmane Sonko, en juin 2023 avait déclenché d’importantes manifestations et la répression avait fait plus de 23 morts. Le pouvoir sénégalais mais aussi des intérêts français, comme Auchan ou Total, avaient été pris pour cible. La France fait mine de se préoccuper de la démocratie au Sénégal, mais veille surtout à préserver ses intérêts, à travers Macky Sall ou un successeur qu’elle adouberait.