Nos vies valent plus que leurs profits

Reconfigurations impérialistes, sur le dos des travailleurs et des peuples

Un bombardement russe en plein centre-ville de Tchernihiv, une ville au nord de Kiev, a fait encore sept morts et près de 150 blessés samedi 19 août en Ukraine. La liste des victimes s’allonge, civiles mais aussi militaires, sur cette ligne de front qui semble ne pas bouger. Lancée en juin, la contre-offensive ukrainienne ne fait pas reculer l’armée russe et c’est le black-out des deux côtés sur les pertes humaines effroyables. Poutine persévère à chercher à régler par les armes, sur les champs de bataille et tranchées d’Ukraine, ses conflits d’intérêts avec ses rivaux impérialistes américains et européens – le tort, à ses yeux, de Zelensky à la tête de l’oligarchie capitaliste ukrainienne étant de s’être acoquiné avec ces derniers. Cette guerre dévastatrice d’un an et demi a pourtant trouvé ses profiteurs. Les sanctions économiques imposées par les USA, malgré leur application à géométrie variable et leurs contournements, ont permis à des multinationales du pétrole et du gaz (dont des entreprises américaines) de rafler les marchés perdus en Europe par le gaz et le pétrole russes. La politique d’aide militaire à l’Ukraine pilotée par les USA et fortement insufflée à ses alliés de l’UE et de l’Otan, a boosté les multinationales – américaines surtout – de l’armement. Apparemment bien davantage qu’elle n’a aidé à population ukrainienne à se débarrasser de la botte de Poutine. Business, as usual ! Pour les profits, c’est tout bon, jusque-là ! Et même pour Poutine ! Contre les travailleurs et les peuples, en revanche, c’est partout l’inflation accrue, davantage de misère et de famine, même des approvisionnements vitaux en céréales sont menacés. Nous avons mis ces reconfigurations impérialistes au programme de nos rencontres d’été révolutionnaires, nous en brossons quelques grandes lignes dans ces deux pages. Et bien sûr, la discussion est ouverte sur les moyens que les travailleurs et les peuples du monde doivent se donner pour ne pas en payer la facture.

Michelle Verdier

 

 


 

 

Sommaire du dossier paru dans Révolutionnaires, numéro 4