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Pour en finir avec le chômage, interdisons les licenciements, répartissons le travail entre toutes et tous !

Attal envisage désormais une nouvelle réduction de six mois de la durée d’indemnisation des travailleurs et des travailleuses privés d’emploi.

Des « privilégiés » les chômeurs ?

Le dernier indicateur de l’Unédic précise pourtant que 51 % des inscrits travaillent une partie du mois, que seulement 43 % des inscrits sont indemnisés, que l’allocation mensuelle moyenne est de 1 033 euros net et enfin que 95 % des inscrits touchent moins de 1 000 euros. Toutes les « réformes » de l’assurance-chômage depuis 2017 visent un but précis : en finir avec la garantie d’avoir un revenu de remplacement basé sur l’ancien salaire quand on n’a plus de boulot pour, à terme, obliger les privés d’emplois à accepter n’importer quel travail ou vivre avec un revenu fixe minimum misérable versé par l’État.

Des « fainéants » les chômeurs ?

2,3 millions de personnes sont actuellement (officiellement) au chômage en France, soit 7,5 % de la population active. Un pourcentage en augmentation depuis un an et cela devrait continuer : ça licencie un peu partout, dans la distribution, le commerce, les jeux vidéo. Notamment à cause du report de l’âge de la retraite de 62 à 64 ans : 20 % de ces 177 000 actifs supplémentaires seront au chômage !

C’est le capitalisme qui crée le chômage. D’un côté les patrons licencient, délocalisent, ferment les usines, de l’autre ils aggravent les conditions de travail, déréglementent le Code du travail. Sans oublier les gouvernements qui suppriment des millions de postes dans la santé, l’éducation et les transports pour mieux arroser les grandes entreprises d’argent public.

Pour imposer le droit à l’emploi, il faudra interdire totalement les licenciements. Mais ça ne nous viendra pas d’une loi votée d’en haut dans un monde capitaliste : seules nos luttes pourront imposer une réduction massive du temps de travail et la répartition du travail entre tous sous le contrôle des travailleuses et des travailleurs eux-mêmes sans perte de salaire.

 

 

(Article paru dans Révolutionnaires numéro 12, avril 2024.)