Nos vies valent plus que leurs profits

Xi Jinping et Macron : je t’aime, moi non plus

Le président-dictateur chinois a fait le tour des États européens « amis ». Au menu : France, Serbie et Hongrie. Le 6 mai, il était reçu en grande pompe par Macron, en présence de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Puis, musée d’Orsay, Invalides et banquet à l’Élysée en présence de quelques stars du spectacle et grands patrons du CAC 40, du luxe, de l’automobile, de l’aérien… Le lendemain, promenade « personnelle » dans les Pyrénées, témoignant d’une « relation particulière » entre les deux présidents, l’Élysée dixit.

Mais, derrière les embrassades, les tapis rouges, les sourires et les cadeaux, il y avait des choses plus sérieuses et épineuses, dont ces fichues voitures électriques et panneaux solaires chinois qui concurrencent les capitalistes français. Discussions de marchands de tapis, bras de fer et donnant-donnant pour favoriser au mieux, chacun de son côté, les profits et dividendes des maîtres et actionnaires des grandes entreprises.

Quant au sort des Ouïghours, des Tibétains ou des habitants de Hong Kong, des opposants et journalistes persécutés (sans parler des milliers d’exécutions capitales annuelles), Macron prétend ne s’en occuper qu’à huis clos. Circulez, y’a rien à voir !

Michel Grandry