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Génocide à Gaza : pas de paix sans justice pour le peuple palestinien

Depuis mi-avril, l’expression de la solidarité à la Palestine n’a cessé de se manifester dans la jeunesse. Parti aux États-Unis, le mouvement s’est étendu dans tout le pays. À chaque démantèlement des campements par la police, de nouveaux sont apparus. Le courage des étudiants d’un pays qui est le principal soutien à l’État d’Israël, a inspiré des jeunes du monde entier. En France, le mouvement a commencé à Sciences Po Paris du fait des nombreux liens existants entre ses étudiants et avec les universités américaines.

L’occupation à Sciences Po le 24 avril a relancé la contestation étudiante. Face à la répression policière, elle a été soutenue par des centaines d’étudiants de la région parisienne, rassemblés rue Saint-Guillaume. La présidence a pris peur de la contestation et a cherché canaliser la mobilisation en promettant un temps un débat sur les partenariats avec les universités israéliennes. Trop tard ! Les mobilisations des étudiants de Sciences Po ont donné des idées à ceux de la Sorbonne. Le 29 avril, un premier campement voyait le jour dans la cour d’honneur. Les tentes rapidement installées par les étudiants avaient beau être démontées par la police, les rassemblements de soutien se sont multipliés et la mobilisation s’est étendue au reste du territoire. Souvent, comme sur les campus parisiens de Clignancourt et de Tolbiac, les présidents d’université ont décidé de fermer les centres par peur de la contagion. Ce sont eux les véritables bloqueurs !

À Tolbiac, ce lock-out s’est retourné contre ses initiateurs : la fermeture a entraîné une occupation du centre par plus de 800 étudiants. Le 2 mai, une assemblée générale s’est tenue à plus d’une centaine dans la cour d’honneur de la Sorbonne. Le soir même, sur l’initiative de militants du NPA Jeunes Révolutionnaires, une assemblée « Interfac » destinée à coordonner les actions à l’échelle de la région parisienne et à permettre aux étudiants mobilisés de prendre en main eux-mêmes leur mouvement, s’est tenue à l’université de Saint-Denis. Cette interfac a appelé à un rassemblement au Panthéon dès le lendemain, une réussite qui a fait le tour des médias. Une nouvelle interfac, trois fois plus nombreuse, s’est tenue le mardi suivant et maintient un calendrier soutenu de mobilisation.

En parallèle, le NPA Jeunes Révolutionnaires a pris l’initiative de regrouper de nombreuses organisations de jeunesse qui ont adopté un texte qui condamne les tentatives de répression et appelle à rejoindre les manifestations prévues par les étudiants et le mouvement de solidarité avec le peuple palestinien : samedi 11 mai, mercredi 15 mai pour les 76 ans de la Nakba et samedi 18 mai sur tout le territoire.

Les revendications des étudiants de Sciences Po, inspirées de celles des étudiants américains, reflétaient la volonté légitime de mettre fin aux partenariats avec les universités israéliennes, car elles sont les institutions d’un État colonial. Elles se sont rapidement généralisées à la dénonciation de la politique de soutien au génocide. Les gestes symboliques concédés depuis, comme l’annonce de Biden de suspendre la livraison d’un colis d’armes parmi des centaines ou le vote de la France à l’ONU en faveur de la reconnaissance de l’Autorité palestinienne, ne trompent personne : la mobilisation continue dans les universités et les lycées. Elle doit devenir un immense mouvement populaire pour faire cesser le soutien militaire des grandes puissances, dont la France, aux massacres de l’armée israélienne. Le peuple palestinien n’a pas d’allié à l’ONU, ni les puissances occidentales, ni les États arabes ou iranien. Mais il a pour camarades la jeunesse et les exploités du monde entier.

Nils Varso