10-18, 2024, 240 p., 8,30 €
Ce roman, écrit en 1970, a été traduit et publié en France en 2023. C’est la première fois que Louise Meriwether (1923-2023) a été traduite en français alors qu’elle était une journaliste, essayiste et militante afro-américaine connue dans son pays. Elle a notamment écrit des biographies pour la jeunesse de personnalités afro-américaines comme Rosa Parks.
Elle raconte dans ce roman, inspiré de sa vie, celle d’une famille dans le Harlem de 1934 où la crise économique de 1929 a fait des ravages. Le père vit de paris, plus ou moins gagnants, en l’absence d’un travail stable ; la mère se démène pour faire vivre les siens, les garçons sont dangereusement proches d’un gang. Tout cela est vu à travers les yeux de Francie, âgée de 12 ans, rêveuse et naïve.
Misère, violences, racisme mais aussi amour, colère et vitalité de la communauté noire de Harlem sont au cœur de ce roman, salué à l’époque par le grand écrivain noir-américain James Baldwin : « Louise Meriwether a raconté ce que signifie être un homme ou une femme noirs dans ce pays. Elle a ainsi livré l’état des lieux d’une tragédie majeure. C’est un accomplissement considérable », écrit-il dans la préface qu’il a rédigée pour ce roman.
L. L.