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À Rouen : le racisme décomplexé de l’extrême droite, on n’en veut pas !

Vendredi 28 juin 2024, le repère de l’extrême droite identitaire rouennaise, le Mora, organisait une soirée « Ausländer raus » (les étrangers dehors), soirée dont le thème ne laisse que peu d’ambiguïté… Il est d’ailleurs rare que ce bar organise une soirée au thème aussi explicite, lui qui dissimule d’habitude son vomi raciste, sexiste et homophobe derrière des soirées « sur la découverte de l’histoire normande ». Si ces groupes identitaires se sentent pousser des ailes avec les derniers résultats du RN et les politiques racistes de Macron-Darmanin, nous tenions à montrer que pour bon nombre d’habitants de l’agglomération rouennaise leurs idées ultra-réactionnaires sont bien loin d’être banalisées et n’ont pas leur place ici… ni ailleurs !

À l’initiative de la Gauche révolutionnaire, du collectif antifasciste Haro et du NPA-Révolutionnaires, un rassemblement était organisé vendredi 28 juin en réaction à la soirée du Mora, pour contester le racisme, l’extrême droite et les politiques antisociales qui lui ont pavé la voie jusqu’à aujourd’hui.

La pression de ce rassemblement couplée à la sortie médiatique qu’a engendré l’annonce de la soirée des fachos, ont poussé le maire de Rouen (PS) à interdire cette soirée. Émoi aussi…jusqu’au ministre de l’Intérieur qui envisage la dissolution du Mora (mesure dont on doute de l’utilité quelconque, étant donné que les groupes dissous se reforment rapidement sous d’autres noms, et d’autant plus hypocrite qu’elle vient d’un ministre lui-même formé dans ces groupes et qui fait adopter les lois les plus racistes).

L’arrêté d’interdiction pris par le maire a montré les limites de la voie légale. L’association Le Mora a posé un référé liberté (ils ont contesté devant la justice l’interdiction de leur soirée au nom de la liberté d’expression)… Qu’ils ont finalement gagné ! La justice a donné raison aux identitaires, un exemple de plus que nous n’avons rien à attendre de l’État bourgeois en ce qui concerne la lutte contre l’extrême droite, y compris ces composantes les plus violentes, et que nous ne pouvons compter que sur nos luttes.

Mais même autorisée, le Mora a choisi d’annuler la soirée, cédant à la pression que la rue faisait peser sur eux. Comme quoi des antifascistes résolus sont capables d’imposer des défaites aux fachos et ce bien loin des urnes !

Ce rassemblement a été un succès avec 350 personnes réunies, et une belle démonstration d’unité dans la rue. Dommage que certaines organisations qui se disent les championnes de l’unité en ce qui concerne la lutte contre l’extrême droite n’aient pas répondu présent, se cantonnant une fois de plus au simple terrain électoral ou à la participation au meeting de Glucksmann qui se tenait au même moment.

L’extrême droite progresse en déversant par en haut sur toute la société ses idées réactionnaires pour diviser notre camp social. Le racisme et les frontières sont une arme pour les patrons. Alors il faudra démontrer que l’amélioration de nos conditions de vie et de travail, dont la détérioration chronique constitue le terreau qui rend possible le développement des idées d’extrême droite, se gagne dans la rue et par la grève. Ce sont les patrons qui licencient, qui s’opposent à la moindre amélioration de salaire, qui nous mettent dans l’insécurité en étant dans le rouge le 10 du mois et en tuant en France deux salariés par jour au travail.

Par nos luttes, avançons en positif la perspective d’une société débarrassée à jamais de l’extrême droite et de la misère qui la fait croître, une société communiste !

Correspondants