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Le NFP et la Kanaky : il ne s’agit pas de tergiverser, mais de choisir son camp !

Le Nouveau Front populaire s’est prononcé en faveur d’un processus de décolonisation en Kanaky, ce qui reste assez flou.

Si le NFP promet, une fois au pouvoir, d’abandonner le projet de réforme électorale pour aller vers un processus d’« émancipation et de décolonisation », il précise dans son programme surtout vouloir « retrouver le chemin du dialogue et de la recherche du consensus » pour pouvoir « renouer avec la promesse du “destin commun”, dans l’esprit des accords de Matignon et de Nouméa et d’impartialité de l’État ». C’est par ailleurs sa seule mesure concernant spécifiquement la Kanaky dans son programme électoral des législatives de 2024.

Mais où et quand l’État français a-t-il été « impartial » ? Macron a fait de Sonia Backès une ministre dans le gouvernement Borne et de Nicolas Metzdorf le rapporteur du projet de loi d’élargissement du corps électoral qui a déclenché la révolte : deux anti-indépendantistes notoires, la première représentant même l’aile la plus radicale des colons ! C’est du dialogue avec ceux que représente Sonia Backès que parle le NFP ?

Le NFP ne parle ni d’indépendance, ni d’autodétermination. Et, alors que les forces de répression protègent les colons en se dressant contre les Kanak, le NFP ne choisit pas son camp ! Face à ce qui se passe en Kanaky et, surtout, face à ce qui s’y prépare, le mouvement ouvrier doit se tenir résolument aux côtés des populations kanak.

Carma Menry

 

 

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