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La Palestine interdite dans les universités ?

Patrick Hetzel, le ministre de l’Enseignement supérieur, a mis en garde face à d’éventuelles mobilisations en faveur de la Palestine, en lien avec le premier anniversaire de l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023. Selon lui ces manifestations iraient « à l’encontre des principes de neutralité et de laïcité » des universités. « La politique est-elle interdite à l’université ? » lui a demandé Éric Fassin, professeur de sciences politiques à Paris 8. L’ancien rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité a aussi dit son inquiétude face à « une méconnaissance du principe constitutionnel de laïcité ». Et de rappeler que le Conseil d’État a déjà souligné que les usagers de l’enseignement supérieur disposent de la  « liberté d’expression à l’égard des problèmes politiques ». En fait, la sortie de Hetzel n’a qu’un seul but : intimider les soutiens aux Palestiniens pour freiner les mobilisations. Eh bien c’est raté.  « Nous ne nous tairons pas » a ainsi réagi L’Union étudiante. De son côté la Fédération syndicale étudiante a affirmé : « Le soutien des étudiant-e-s à la résistance palestinienne est nécessaire : il continuera à exister et à se renforcer jusqu’à la décolonisation. » Bien dit !