Dans son discours de politique générale devant l’Assemblée, Barnier a insisté sur la « dette colossale » qu’il prétend vouloir réduire – mais bien sûr sans préciser qu’elle est due en grande partie aux centaines de milliards versés chaque année au patronat.
Avant d’annoncer la couleur : couper massivement dans les budgets des services publics et en réduire le personnel, au nom de la lutte contre « l’illusion du tout gratuit » et de la « chasse aux fraudes ». Une nouvelle dégradation de grande ampleur est donc programmée dans les domaines de l’éducation, de la santé, des transports et de la protection sociale. Les collectivités territoriales sont particulièrement visées. La réforme des retraites ne sera pas annulée, tout au plus « aménagée ». Le gouvernement a même osé la provocation de proposer le report de six mois de l’augmentation légale des pensions de retraite. Quant à l’effort qui sera, parait-il, prescrit aux plus riches et aux grandes entreprises, il reste dans le flou. Tout porte à croire que cet « effort », s’il est bien demandé, ne sera que symbolique. Mais Barnier, secondé par son ministre de l’Intérieur, Retailleau, n’a pas manqué de proclamer le renforcement du « contrôle de l’immigration » cher à l’extrême droite : haro sur les migrants et les travailleurs immigrés.
Le gouvernement présente son programme anti-ouvrier au service du patronat, à nous, travailleuses et travailleurs, d’élaborer notre plan de lutte pour défendre nos acquis et gagner nos revendications.