Nos vies valent plus que leurs profits

Une rentrée sous le signe de la lutte dans le social !

Le travail social est durement touché en cette rentrée. Le secteur est pourtant déjà laminé, avec des postes vacants et des coupes budgétaires en pagaille. Et depuis le début de l’été, de nouvelles offensives arrivent : baisse des aides sociales, plans de licenciements comme à Don Bosco (Finistère) et à la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), refus de verser la prime Ségur pourtant validée par le gouvernement, répression syndicale, et on en passe.Mais les luttes se succèdent. La semaine du 16 septembre a été marquée par six appels à la grève et à des rassemblements en Île-de-France : France Travail IDF le 17, puis la PJJ le 19, ainsi quele Samu social de Paris, Onela (aide à domicile), la Maison d’accueil spécialisée d’Évry (Essonne), les mineurs isolés… En plus des agents de la ville de Paris en lutte contre le racisme et la répression (voir article).

« Tu casses, tu répares »

Alors que la mission de la PJJ est de mener des actions éducatives alternatives à l’enfermement, Gabriel Attal a persisté dans les attaques à l’ordonnance de 1945 qui reconnaissait l’enfant délinquant comme un enfant en danger. L’annonce brutale en août de la suppression au 1er septembre de 500 CDD, sur les 9 000 postes au niveau national, vacants pour beaucoup, présage bien des dégâts et de la répression pour les jeunes accompagnés et pour les équipes, surtout à l’heure où le versant autoritaire ne cesse de se renforcer. C’est au gouvernement qui casse de réparer !

C’est ce que les collègues ont affirmé lors des trois dates de grève, avec des taux allant de 20 % à 40 % de participation, à l’appel de l’intersyndicale nationale PJJ (FSU, CGT, Unsa, CFDT) qui a enclenché un mouvement national de ce secteur peu coutumier du fait. Mais l’intersyndicale qui porte le mouvement le limite aussi en partie : elle n’a lancé aucun appel à la grève du 1er octobre avec l’ensemble du monde du travail, alors que la grève du 19 septembre a été une réussite. L’objectif devrait pourtant bien être de convaincre et de réunir tous les services qui luttent pour former un cortège unitaire large à l’occasion de cette journée.

L’assemblée générale de rentrée du collectif parisien (« la commission de mobilisation du travail social ») appelait à soutenir les rassemblements des 17 et 19 septembre. C’est en nous regroupant et en prenant nos affaires en main que nous ferons gagner notre secteur et notre camp !

24 septembre 2024. Correspondants