Lundi 07 octobre, 2 000 cheminotes et cheminots étaient rassemblés devant le siège de la SNCF pour dénoncer les sanctions visant deux dirigeants syndicaux, l’un à la CGT, l’autre à SUD-Rail. Du monde même si l’absence d’appel à la grève a limité ce rassemblement aux élus syndicaux. Pourtant, les sanctions infligées contre ces militants sont clairement un avertissement qu’adresse la direction de la SNCF à l’ensemble des cheminots.
Sous couvert d’éthique…
Les sanctions sont lourdes : douze et cinq jours de mise à pied. L’instruction a été montée par les services dits d’« éthique » de la SNCF qui les accusent d’être trop virulents dans la défense des salariés et d’instaurer un climat de tension dans les réunions de CSE !
Cette mal-nommée direction de l’éthique, la SNCF s’en est dotée pour « lutter contre les discriminations racistes, sexistes » et faire « respecter les principes de laïcité et de neutralité politique ». Dit-elle ! Aux mains des patrons, un tel outil sert en réalité à s’en prendre à des cheminots qui les dérangent – syndiqués ou non.
… une répression qui s’intensifie
Ces sanctions sont remarquées à l’échelle nationale, car il n’était jusque-là pas dans les mœurs de s’en prendre à des syndicalistes de l’échelon fédéral. Sur le terrain, cela fait maintenant des années que les sanctions disciplinaires se multiplient. Restructurations fréquentes, sous-effectif permanent, suppressions de postes et stagnation des salaires : la politique de la direction de la SNCF est agressive envers les cheminots et ses méthodes le sont tout autant.
Mais tout cela n’est pas une fatalité : unis par nos luttes, à nous de faire que la peur change de camp !
Correspondant