Accompagné d’une délégation forte de 122 personnes (ministres, artistes, dirigeants d’entreprise…) Emmanuel Macron a entamé une visite d’État à Rabat où il a été accueilli par le roi Mohammed VI. Objectif affiché : réchauffer les relations entre les deux pays après plusieurs années de brouille. Plus prosaïquement, les patrons qui accompagnent le chef de l’État espèrent que ce voyage se traduira par la signature de juteux contrats. Quant au ministre de l’Intérieur, il table sur la bonne volonté marocaine pour accepter plus de Marocains expulsés du territoire français. Mais cette visite n’a été rendue possible que par la reconnaissance préalable par Macron de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Reconnaissance qui revient à nier le droit du peuple sahraoui à disposer de lui-même, droit qui devait se traduire par un référendum, prévu depuis 1991, que le régime marocain a toujours refusé d’organiser. Et entre défendre les intérêts des grands groupes qui sont du voyage (Engie, Alstom, Safran, TotalEnergies, Suez, Airbus, Veolia, Thalès, Colas…) et les droits des Sahraouis, Macron a vite choisi.