L’autobiographie de Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, sortira en librairie le 9 novembre. Mais, avant même sa parution, Bardella crie à la censure et affirme que certains veulent « bâillonner sa voix ». En cause la décision de Mediatransports, la régie publicitaire de la SNCF, de faire machine arrière et de ne pas afficher de publicité pour l’ouvrage dans les principales gares du pays. L’annonce de cette campagne publicitaire avait provoqué une levée de boucliers parmi les syndicats de cheminots. Ainsi, SUD-Rail avait estimé que la SNCF ne devait pas « participer à la promotion du président d’un parti reconnu et condamné pour des propos racistes ». Et de rappeler qu’au nom de « la neutralité » Mediatransports avait refusé en janvier dernier une campagne promotionnelle du spectacle de l’humoriste Waly Dia, classé à gauche, en raison « du caractère politique incompatible avec le devoir de neutralité qui s’impose dans les transports publics ». Cela dit, l’ouvrage de Bardella, publié chez Fayard, éditeur qui appartient à Vincent Bolloré, va bénéficier d’une campagne publicitaire XXL dans tous les médias du groupe du milliardaire breton d’extrême droite : sur les chaines de télévision (Canal Plus, CNews et C8), dans la presse écrite (Le Journal du dimanche, Paris Match, Géo, Voici, Ça m’intéresse, Capital, Femme actuelle), voire à la radio (Europe 1). On a connu des censures plus rigoureuses et des bâillons plus hermétiques !