À l’occasion du 70e anniversaire de l’insurrection du 1er novembre 1954, qui débuta la guerre d’indépendance de l’Algérie, Emmanuel Macron a reconnu que le dirigeant du Front de libération nationale Larbi Ben M’hidi, un des six leaders de la lutte, avait été « assassiné par des militaires français » en 1957 et ne s’était pas suicidé, comme les autorités françaises l’avaient affirmé à l’époque. Une révélation qui n’en est pas une. En effet, la version officielle avait été contestée dès le départ et, dans les années 2000, le général Paul Aussaresses s’était vanté de l’avoir fait exécuter par ses hommes alors qu’il était prisonnier. L’Élysée a présenté la déclaration de Macron comme faisant partie de la recherche de « la vérité historique » initiée, parait-il, par le président. Mais son mandat sera un peu court pour lister tous les crimes que le colonialisme français a commis contre le peuple algérien.