À l’appel d’associations antillaises et kanak, plusieurs milliers de personnes issues de la diaspora ultramarine se sont rassemblées à Paris pour protester contre la vie chère en Outre-mer. « Monopole criminel », « Békés insatiables », « Rèspektém nou » (respectez-nous), pouvait-on lire sur des pancartes. « Non à la vie chère ! », « A yen pou yo ! » (on ne lâchera rien pour eux) scandait la foule, drapeaux martiniquais, guadeloupéens et kanak au vent. Dans une ambiance festive, malgré la colère palpable, les manifestants se sont rassemblés place Denfert-Rochereau, pour rallier le ministère des Outre-mer qu’ils n’ont pu atteindre, arrêtés par un cordon policier. Figure du mouvement contre la vie chère en Martinique, arrivé la veille à Paris, Rodrigue Petitot, à la tête du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens, participait lui aussi à la manifestation. Pour lui, il était « important de montrer à la diaspora qu’on voit le combat qu’ils sont en train de mener ici pour appuyer notre combat là-bas ».