Selon une enquête de l’Observatoire des multinationales, publiée dans le média indépendant Basta !, des filiales de groupes français aux États-Unis, comme le géant de la pharmacie Sanofi ou Pernod-Ricard, ainsi que des filiales d’entreprises à capitaux publics comme Airbus, EDF, Engie et Thales, ont contribué financièrement à la campagne pour la présidentielle américaine. Elles ont arrosé les deux camps, mais, le plus souvent, les Républicains. Des donations ont aussi été faites au niveau des élections locales pour le Sénat et la Chambre des représentants. Quelques exemples parmi beaucoup d’autres : Engie a financé Jeff Duncan (Caroline du Sud), opposé au droit à l’avortement, hostile à la lutte contre les discriminations à l’école ou aux mesures pour limiter le réchauffement climatique. De son côté Orano (ex-Areva) a aidé le Républicain Chuck Fleischmann (Tennessee), qui a, lui aussi, voté contre l’approbation du résultat des élections de 2020. Quant à Pernod-Ricard, 78 % de ses financements ont abouti dans les caisses de Trump. On sait au moins où passe une partie de l’argent public que ces entreprises empochent de la part de l’État.