Le ministre de l’Économie, Antoine Armand, et son collègue de l’Industrie, Marc Ferracci, viennent de demander à la Commission européenne d’abandonner les amendes pour les constructeurs automobiles qui ne respecteraient pas les plafonds de CO2 fixés pour 2025. Le règlement européen en vigueur impose en effet une diminution des émissions de voitures neuves de 15 % l’année prochaine par rapport à 2021. Le texte, voté en 2019, fixe pour chaque année à venir de nouveaux paliers de plus en plus contraignants, jusqu’à l’interdiction des ventes de modèles à essence en 2035. Mais des constructeurs automobiles, Renault en tête, font pression pour détricoter une législation jugée trop contraignante. C’est presque un cas d’école. Les politiques adoptent une modeste législation anti-pollution qu’ils abandonnent ensuite sous la pression des industriels. C’est l’écologie à la mode capitaliste !