Cité comme témoin au procès de Bernard Squarcini, l’ancien responsable des services secrets reconverti dans les coups tordus, Bernard Arnault, le PDG du groupe de luxe LVMH, n’était au courant de rien et ne se souvient de rien. Pas plus de l’espionnage de François Ruffin et de son journal satirique Fakir que des pressions exercées sur l’équipe du magazine Complément d’enquête de France 2 qui préparait un reportage sur Arnault. Il préfère faire porter le chapeau à son ex-bras droit, Pierre Godet, qui a eu la bonne idée de décéder en décembre 2018. De toute façon, Arnault ne risque rien puisqu’il a signé l’an dernier une convention judiciaire qui, contre paiement d’une amende de 10 millions d’euros, lui évitait, ainsi qu’à son groupe, un procès public. Mais si son argent lui permet d’échapper à la justice, par contre il ne peut rien pour le protéger du ridicule dont il s’est couvert au cours de l’audience.