Macron effectue une visite officielle de trois jours en dans le royaume wahhabite, accompagné d’une cinquantaine de patrons de grands groupes (EDF, Total, Veolia…) et de start-ups. Son but est, à la fois, de rechercher de nouveaux marchés et de tenter de positionner ses industriels dans la future reconstruction d’un Moyen-Orient en proie à la guerre. Mais, au-delà, tout fier d’avoir apposé sa signature avec celle de Washington au bas du communiqué annonçant une trêve dans la guerre que mène Israël au Liban, il veut tenter de faire regagner un peu de lustre à la diplomatie française qui ne joue plus guère de rôle dans la région. Ce n’est pas gagné. En attendant, il fait les yeux doux à Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, monarque sanguinaire à la tête d’un des régimes les plus répressifs de la région mais dont l’immense richesse fait, aux yeux du locataire de l’Élysée, quelqu’un de tout à fait fréquentable.