La grève de la fonction publique a été très suivie par le monde enseignant, en particulier dans les écoles maternelles et élémentaires. Des taux de grèves supérieurs à 50 % nationalement. Trois jours de carence, réduction du taux d’indemnisation en cas d’arrêt maladie, suppressions de postes, conditions de travail dégradées, gel des salaires… et toute la casse générale du service public, la coupe est pleine. Ce ras-le-bol s’est traduit par une mobilisation importante et spontanée chez les enseignantes et enseignants.
À Gennevilliers, Clichy et Asnières, où interviennent des militantes du NPA-Révolutionnaires, ce sont respectivement 14 (sur 28), 6 (sur 18) et 10 (sur 36) écoles qui ont été fermées, avec dans les autres écoles une moyenne de 60 % à 70 % de grévistes, et parfois même jusqu’à 90 %. Localement, les tournées d’écoles sont sans appel : la colère s’est emparée des collègues qui se sont majoritairement saisis du 5 décembre. C’est une réalité amplement partagée dans le secteur de l’éducation, le marqueur d’une contestation généralisée. Il s’agit, dès lors, d’organiser cette colère et de se donner les moyens de discuter des perspectives.
Le 5 décembre ne peut représenter qu’une première étape. Pour faire reculer le pouvoir, il va falloir aller plus loin : le jeudi 12 décembre, date de mobilisation contre les licenciements, doit être en ligne de mire et la perspective d’un « tous ensemble » a été mis en discussion dans nos assemblées générales. Une AG de l’éduc qui s’est tenu le matin à Gennevilliers pour regrouper un milieu déjà constitué au travers des mobilisations des dernières années, a voté un appel dans ce sens. Le mécontentement ne s’adoucira pas à la suite du 5. L’engouement suscité par cette journée peut renforcer notre confiance. Il faudra lui donner les moyens, par la lutte, de continuer de s’exprimer avec force dans la rue le 12 décembre aux côtés des cheminots et travailleurs et travailleuses du secteur privé.
Correspondante