Cette ville bretonne de 7 000 habitants est confrontée, comme beaucoup d’autres, au manque de médecins. Son agglomération ne compte que 5,8 généralistes pour 10 000 habitants, contre 9,6 pour la moyenne nationale. Ce manque de médecins affecte également l’hôpital. L’Agence régionale de santé de Bretagne menace, depuis plusieurs années, de fermer définitivement la maternité invoquant le nombre insuffisant de naissances, de sages-femmes et d’anesthésistes. Malgré plusieurs manifestations locales, elle refuse de reculer. De son côté, le président du conseil de surveillance admet que l’établissement est « à bout de souffle » et manque de chirurgiens, de cardiologues, de pneumologues. L’hôpital le plus proche, celui de Brest, se trouve à plus de cent kilomètres et est lui-même surchargé. Face à cette situation, un conseiller municipal, Gaël Roblin, militant de la gauche indépendantiste, a proposé de faire appel… à des médecins cubains, histoire de déclencher des réactions. Et il a obtenu le soutien de 56 maires. Une action surtout symbolique, mais qui illustre l’état déplorable des hôpitaux publics, en Bretagne comme ailleurs.