Le « quoi qu’il en coûte » de Macron a permis de sauver la mise aux capitalistes. Sur les 240 milliards d’euros de la « dette Covid », 80 ont servi au maintien des salaires, le reste est parti en « prêts » aux entreprises, qu’elles essayeront de rembourser… ou pas ! Pour préparer la relance postconfinement, d’autres ont en plus été arrosées de subventions – 15 milliards à la filière aéronautique, dont 7 milliards pour Air France, 5 milliards à Renault, etc.
À l’époque, les taux d’intérêt très bas ont fortement minoré l’impact de cette « dette Covid » pour le budget de l’État français. Pour faire simple : il s’est agi d’un très gros emprunt, mais à taux quasi nul, et à très long terme (échéance en 2042 !).
Mais la part de la dette a continué à gonfler depuis, du fait des mesures prises pour lutter contre la hausse des prix (en particulier de l’énergie), l’augmentation des dépenses de l’État du fait de l’inflation, justement, alors que les recettes se réduisaient.
Marianne Syzko
Cet article est paru dans un dossier de Révolutionnaires no 23
Sommaire du dossier
- DOSSIER — Budget, dette publique : La pompe à fric pour vider les poches des classes populaires et remplir celles des riches
- La dette : pourquoi, comment… et pour qui ?
- À quoi servent les agences de notation ?
- La dette des États, reflet et instrument des rapports de force entre pays riches et pauvres
- L’envolée de la dette : open bar pour les capitalistes
- Selon que vous serez puissant ou misérable…
- Que faire face à la dette ?
- Petit glossaire