Selon l’Insee, 2024 est une année noire pour les paysans dont les produits subissent une baisse à la fois des volumes et des prix. L’année a été marquée par des conditions climatiques très défavorables pour la production agricole, en particulier la production végétale. Les fortes précipitations de l’hiver 2023-2024 ont entrainé un fort repli des surfaces cultivées, puis le déficit d’ensoleillement et l’excès d’humidité durant le printemps 2024 ont provoqué une chute des rendements, notamment pour les céréales (blé, orge). Ce qui affecte fortement les revenus. Il faut rappeler que les agriculteurs se situent, dans leur majorité, dans les couches pauvres de la population. Seule une minorité, qui contrôle les chambres d’agriculture, les grandes coopératives, les principaux syndicats, le Crédit agricole – tout en ayant l’oreille des ministres de l’Agriculture – tire son épingle du jeu. Un exemple parmi d’autres : alors que la taille moyenne d’une exploitation est inférieure à 70 hectares, le patron de la FNSEA, Arnaud Rousseau en possède 700. Certaines organisations détournent sciemment la colère des paysans de leurs véritables ennemis (l’agrobusiness, la grande distribution, les trusts chimiques et de matériel agricole, les banques, etc.) et leur désignent comme cibles les écologistes, la législation sur l’environnement ou l’interdiction des pesticides. Il est important que les organisations ouvrières tendent la main aux petits paysans, ces travailleurs des campagnes, et se battent avec eux pour obtenir un revenu minimum et un prix plancher pour leurs produits. Comme le dit l’Internationale : « Ouvriers, paysans nous sommes le grand parti des travailleurs. »