Même si la relaxe était obtenue suite à l’audience du 12 juin, la bataille continuerait, car La Poste ferait appel. Et si à l’inverse une condamnation tombait, ce seraient les postiers qui feraient appel.
Au lieu d’attendre les bras croisés la décision, une réunion unitaire de tous les soutiens des cinq postiers du 92 est convoquée dès le 17 juin, pour préparer les suites.
Une chose est certaine : quelles que soient les échéances que prévoira le comité de soutien, c’est le changement du rapport de force qui retirera l’envie à La Poste de réprimer, mais aussi d’imposer des réorganisations permanentes. On ne peut le gagner que par la grève, les plus nombreuses et nombreux possible. Et cela se fera en imposant la présence des militantes et des militants dans les bureaux, en organisant des assemblées générales où l’ensemble des postières et postiers pourront prendre eux-mêmes la parole. Car reprendre la parole pour les travailleurs et les travailleuses, c’est commencer à prendre ses affaires en main.
C’est précisément parce que contester le pouvoir des patrons est la ligne de conduite de militants comme Gaël et Yann qu’ils sont visés.
La meilleure réponse c’est d’appuyer, de renforcer et d’étendre ce type d’intervention… et d’arracher la réintégration !
10 juin 2025, Correspondants