Nos vies valent plus que leurs profits

Cenexi Fontenay-sous-Bois : face à la menace du PSE, s’organiser pour la lutte !

Rassemblement Sanofi le 10 juillet, avec une délégation de Cenexi

Depuis que la direction de ce sous-traitant pharmaceutique a officialisé son intention de s’attaquer à leurs emplois, les discussions vont bon train entre salariés. La direction misait sur la période estivale pour faire encaisser le PSE, c’est raté. Une pétition contre la fermeture du secteur du « solide » (fabrication de comprimés, avec une centaine de salariés) et pour l’amélioration des conditions de travail continue de recueillir toujours plus de signatures et les salariés discutent, convaincus que la partie solide de la production n’est pas seule menacée et que le « liquide » (production d’ampoules) est aussi concerné.

Ce n’est pas un coup de tonnerre dans un ciel serein : depuis le rachat du site en 2004, il n’y a eu aucun investissement conséquent. Les machines sont obsolètes et les injonctions de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) n’ont pas été suivies d’effet. Ce sont les salariés qui en subissent les conséquences, par des coups de pression à chaque visite de l’ANSM, et par des conditions de travail toujours plus dégradées. Ils ont bien compris que la seule parade à ces attaques est la solidarité. Solidarité au jour le jour, entre salariés de l’usine, quand la qualité de leur travail est mise en cause : ils ne sont pas responsables des difficultés pour faire respecter les processus de fabrication. Solidarité entre usines également : le site Cenexi d’Hérouville, dans le Calvados, est mis en vente, mais rien ne filtre pour le moment sur les conditions du rachat.

Ces menaces dépassent Cenexi : les sites Sanofi d’Amilly dans le Loiret et de Maisons-Alfort dans le Val-de-Marne sont eux aussi en cours de cession à deux sous-traitants. Les salariés de Sanofi Maisons-Alfort sont en grève jusqu’au 28 août pour mettre la pression sur leur patron au moment des négociations. Cela a été l’occasion pour une délégation de Cenexi Fontenay-sous-Bois de venir les soutenir sur le piquet le 10 juillet, mais aussi de nouer des contacts entre salariés menacés et de tenter de rompre l’isolement.

Correspondant