Sur la ligne 9, Daniel, conducteur de métro, risque la révocation pour avoir réagi à une mauvaise gestion d’un gestionnaire de terminus. Cette répression n’est pas une exception : elle est le cœur du fonctionnement d’un système qui n’a qu’un seul objectif, maximiser la productivité en écrasant les agents. Qu’on soit conducteur, machiniste, agent de station, agent de la maintenance ou de l’administratif, la violence que nous subissons est la même.Mais la peur de la révocation peut être brisée par la force du nombre, par la solidarité active, par la construction d’un front commun, par l’action collective et déterminée des agents eux-mêmes. Ce que la direction de chaque dépôt, de chaque ligne de métro et de RER, de chaque atelier de maintenance redoute, ce n’est pas un agent qui se défend seul, c’est une riposte massive, collective, organisée, qui refuse de plier, qui refuse de subir et qui impose un rapport de forces.
Correspondant