Nos vies valent plus que leurs profits

Gare de Lyon-Perrache : conducteurs en grève !

En raison d’un mouvement social… Voilà le début du SMS qu’ont reçu les usagers des TER de la région lyonnaise en amont du 24 septembre. Ce jour-là, les conducteurs de la gare de Perrache étaient en grève pour des embauches afin d’améliorer leurs roulements et d’éviter les journées à rallonge.

La grève a rassemblé aussi bien les conducteurs de manœuvre, qui assurent les transferts des trains vides des gares aux dépôts (TA), que ceux transportant les voyageurs sur les lignes de la région (TB). D’habitude, ces deux types de conducteurs se côtoient peu, voire se méfient les uns des autres, ce qu’entretient la direction qui justifie la surcharge des uns par de prétendus avantages accordés aux autres… Pourtant, c’est bien le sous-effectif qui dégrade les conditions de travail des deux côtés !

35 grévistes se sont réunis en assemblée générale sur leur lieu de travail, la direction a refusé de communiquer le taux de grévistes : sans doute qu’il a dû être bon !

Une première journée de lutte qui en appelle d’autres !

Dans les discussions sur les suites à donner à la mobilisation, certains défendent l’idée d’un mouvement reconductible. Bien qu’encore minoritaire, ils mettent en avant une vision militante de la grève : se libérer du temps pour s’organiser et surtout s’adresser à ceux qui ne sont pas encore en grève, à la conduite… et au-delà ! Dans tous les services, les raisons de se battre ne manquent pas. Et c’est bien l’agrégation de toutes ces colères qui fait peur à la direction et pourrait la faire reculer !

À l’issue de l’AG, les grévistes ont écrit un tract à distribuer à leurs collègues. Ils y appellent à une nouvelle journée de grève le 2 octobre. Ça coïncide avec la prochaine mobilisation à l’appel de l’intersyndicale et tant mieux. Car les journées difficiles par manque de personnel sont un problème bien au-delà de Perrache ou de la SNCF. De même, les projets de budget des gouvernements Macron sont une attaque contre tous les travailleurs, conducteurs de Perrache compris ! Alors face au patronat et à l’État à son service, autant se faire entendre aux côtés de milliers, voire de millions d’autres travailleurs !

Stanislas Erren