
Le 10 juillet dernier, la décision est tombée, particulièrement scandaleuse à l’encontre des cinq postières et postiers du 92, dont nos camarades Gaël et Yann : amendes avec sursis pour Brahim, Dalila, Mohamed, Yann et Gaël, celui-ci gratifié en prime de six mois de prison avec sursis. Pour quel motif ?
Pour s’être rendus en délégation de grévistes en 2014 au siège social de leur propre entreprise, afin de tout simplement demander à pouvoir négocier des embauches de collègues précaires.
Les cinq ont fait appel de ce jugement, qui est suspendu.
Les implications en sont néanmoins lourdes. Tout d’abord concernant notre camarade Gaël : la perspective d’une peine de prison pour avoir participé à une grève il y a plus de dix ans ne peut être comprise que comme une volonté de mettre une épée de Damoclès au-dessus de sa tête.
Les postières et postiers combatifs du 92 n’ont pas arrêté de sillonner les bureaux de poste depuis le 10 juillet dernier, bien au contraire. Cependant, l’enjeu de ce jugement les dépasse largement : si on peut être condamné pour « violation de domicile » dans le cadre d’une grève, c’est d’une criminalisation de la grève dont il s’agit.
Autre scandale : le jugement a été lu le 10 juillet au tribunal… mais le jugement écrit n’est toujours pas parvenu aux premiers concernés ni à leur avocat ! Ainsi en 2025, il est possible de prononcer une condamnation aussi grave… à l’oral ! Sans trace écrite !
Raison de plus pour reprendre la mobilisation pour la relaxe des cinq et la réintégration de Gaël et Yann ! Une réunion unitaire se tiendra le 18 novembre à Paris.
14 octobre 2025. Correspondant