Lundi 6 septembre, les enseignants du lycée Robert Doisneau de Vaulx-en-Velin (Rhône) ont exercé leur droit de retrait après des incidents survenus les jours précédents : mortiers d’artifice, fumigènes, départ de feu dans les toilettes. Ces problèmes trouvent leur origine dans la violence de l’institution scolaire contre les jeunes des classes populaires et notamment dans le manque de moyens à la disposition des enseignants pour faire leur travail correctement. C’est pour les résoudre que les profs ont ouvert le dialogue le lendemain avec leurs élèves, lors de la reprise des cours, et qu’ils continuent de revendiquer des postes supplémentaires, la réduction des effectifs par classe et ainsi de suite. Mais ce n’est pas ça qu’ont donné à voir les grands médias (TF1, Le Figaro, BFM…) qui n’ont parlé de cette « affaire » que comme d’un fait divers pour alimenter les préjugés racistes sur les jeunes des villes ouvrières et justifier leurs obsessions sécuritaires… ce qui tend un peu plus la situation !Après avoir été éconduits par le rectorat, les enseignants restent mobilisés, notamment pour que les lycées réintègrent le réseau éducation prioritaire dont ils ont été sortis il y a plus de dix ans. Pour imposer cette revendication, il faut un mouvement d’ensemble dans les lycées populaires !
Bastien Thomas