Les assistants de la régulation médicale du Samu ont ouvert la danse le 30 septembre : 20 professionnels sur 50 sont entrés en grève illimitée. Ces assistants sont le premier maillon de la chaîne lorsqu’on compose le 15. Ils dénoncent l’épuisement du personnel, attendent parfois jusqu’à quatre heures en ligne pour avoir un médecin dans un contexte où l’activité du service a augmenté de 15 % en un an.
Du côté des services de chirurgie, quatre d’entre eux se sont coordonnés depuis le 6 octobre contre la réouverture d’une salle d’opération, car, avec le nombre de salles actuel, le personnel n’est déjà pas assez nombreux, pas assez formé et manque de matériel. Malgré une réunion organisée par la direction avec le personnel, plusieurs soignants continuent la grève car ils sont insatisfaits des réponses données.
Dans la même veine, depuis le 8 octobre, les assistantes médico-administratives du centre de soins dentaires sont également en grève, car le secrétariat est débordé suite à la suppression de deux postes d’admissionnistes. Le secrétariat est d’autant plus sollicité du fait de l’accroissement de la précarité et de la pénurie de dentistes sur le territoire.
La colère des hospitaliers déborde et s’organise. Les problèmes sont partout les mêmes : sous-effectif et épuisement. Mais les grèves restent encore trop invisibilisées, car, dans la majorité des cas, les grévistes sont assignés, ce qui décourage de faire grève. Pour les rendre plus visibles, il faudra s’adresser à tous et coordonner nos colères et nos revendications – et ainsi faire trembler la direction.
Correspondante