Nos vies valent plus que leurs profits

Une saignée de plus en plus profonde dans l’Éducation !

Le 22 octobre sur France Inter, le ministre de l’Éducation nationale, Édouard Geffray, déclarait : « Si on parle de l’état de l’école en général, évidemment que la situation est extrêmement inquiétante […] pour l’instant, il nous faut un budget pour préparer la rentrée. »

Mais quel budget ?

Alors que le budget Lecornu bis prévoit déjà la suppression de 4 000 postes d’enseignants dans le primaire et le secondaire, le rapporteur spécial de la commission des finances du Sénat propose de porter cette suppression à 8 000 postes !

La baisse démographique continue d’avoir bon dos, de ministre en ministre on se passe la formule avec de plus en plus de « décontraction ». La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, justifie la suppression de postes de professeurs : « Nous avons besoin de plus de militaires, plus de policiers, plus de gendarmes […] Mais on fait le constat qu’il y a moins d’élèves donc on a moins besoin de professeurs. »

Édouard Geffray est allé à bonne école : bras droit de Jean-Michel Blanquer, c’était le « numéro deux » du ministère de l’Éducation nationale tout au long du premier mandat d’Emmanuel Macron. Il a eu un rôle prépondérant dans la généralisation du tout-évaluation, le choc des savoirs de Gabriel Attal, le tri social, les groupes de niveau, la labellisation des manuels, la réforme du bac, la réforme de la voie professionnelle… Il aura été l’artisan du « toujours plus de management » avec la loi Rilhac et la militarisation au sein de l’éducation via le service national universel (SNU), qui vient d’être abandonné pour « économie de budget » ; sans oublier les « classes défense » qui se multiplient avec un partenariat entre le ministère des Armées et celui de l’Éducation nationale.

Il ira même jusqu’à comparer le suicide de la directrice d’une école de Pantin, Christine Renon, à « une chute dans un escalier ».

Dès maintenant, annonçons partout le refus de la moindre fermeture de classe dans les écoles, de la moindre baisse de dotation horaire en collège et lycée.

Marie K