À l’incitation du président Recep Tayyip Erdoğan, le parquet général d’Istanbul a lancé des mandats d’arrêt contre 37 dirigeants israéliens dont Benyamin Netanyahou, les ministres Israël Katz et Itamar Ben-Gvir, le chef d’état-major, Eyal Zamir, etc. Ils sont accusés de « génocide et de crimes contre l’humanité perpétrés de manière systématique par l’État israélien à Gaza ». Mais l’action et l’indignation de la justice turque paraîtraient plus crédibles et dignes de considération si, depuis des années, les magistrats turcs n’avaient pas laissé les mains libres à Erdoğan pour commettre des exactions sans nombre contre le peuple kurde (40 000 morts), qui représente 20 % de la population de son pays. En outre le système judiciaire est depuis longtemps utilisé par Erdoğan pour réduire au silence ses rivaux politiques, poursuivre et emprisonner des journalistes, des juges et des maires, comme celui d’Istanbul, Ekrem İmamoğlu, en prison depuis mars. En outre il a destitué nombre de maires kurdes pour les remplacer par des administrateurs à sa solde. Dans un communiqué, le Hamas a salué la décision du parquet général stambouliote. C’est bien le seul…