Nos vies valent plus que leurs profits

Pour que cessent les violences faites aux femmes, ne comptons que sur nos luttes, organisons-nous !

Chaque année, le 25 novembre, lors de la journée internationale contre les violences sexistes et sexuelles, on constate la poursuite des violences faites aux femmes – agressions, viols ou meurtres. Depuis plusieurs années, des femmes osent pourtant en parler et le débat est porté sur la place publique. Néanmoins, toujours bien en deçà du nécessaire.

On compte 138 féminicides à ce jour en France, depuis janvier 2025, soit un décès tous les deux ou trois jours environ. Davantage qu’en 2024, où 118 meurtres étaient recensés. Le capitalisme et les préjugés patriarcaux réactionnaires qu’il n’a pas reniés, tuent les femmes : dans les hôpitaux après une césarienne, ce contre quoi se sont révoltés les jeunes au Maroc ; dans les guerres, au Soudan et ailleurs, où les femmes sont objets de chantages et de viols ; ou derrière des barreaux, à l’intérieur de leur maison, privées d’éducation et de la possibilité d’avoir un travail et un salaire assurant le minimum d’indépendance.

La violence, c’est aussi celle de l’exploitation au travail. À toutes et tous, le patronat nous vole quotidiennement du temps de travail, du salaire. Et dans ce cadre, la surexploitation des femmes est un obstacle à l’unité dans la lutte des travailleurs : à travail égal, salaire égal ! Tous ensemble pour en finir avec l’exploitation !

Les centres du planning familial, les assistantes sociales, les crèches… Dans tous les services qui permettraient aux femmes de ne pas porter seules la charge des enfants et de pouvoir être accueillies par des professionnels à l’écoute, tout manque. Tous les budgets sont rognés ! Nous ne pouvons pas compter sur des pétitions, des happenings ou encore un gouvernement de gauche.

Ce samedi 22 novembre, soyons nombreuses et nombreux, de toutes les générations, à dire non aux violences contre les femmes et revendiquer l’égalité pour toutes et tous et le besoin d’un plan de bataille pour gagner ! Le NPA-Révolutionnaires et le NPA-Jeunes Révolutionnaires seront présents dans ces manifestations. Mais qu’est-ce qui serait nécessaire ? S’attaquer au patriarcat dans le capitalisme, c’est construire résolument les grèves et les blocages qui inverseront le rapport de force. Les droits des femmes obtenus ne l’ont été que par des mobilisations d’ampleur. Comme pour toute l’exploitation et les oppressions que subissent les exploités dans cette société, seule leur force collective apportera les réponses qui mettront fin au décompte sinistre des féminicides.

10 novembre 2025, Armelle Pertus