Nos vies valent plus que leurs profits

La grève de Vitoria-Gasteiz

Ce changement n’a pas été accepté tout de suite par tous les secteurs de la bourgeoisie, qui voulaient prolonger la dictature avec quelques réformes minimes. Mais la mort de Franco a aussi déclenché une vague de mobilisations et de grèves. Les événements de Vitoria-Gasteiz (Pays basque), qui ont complètement dépassé le gouvernement, montrent que l’option de la dictature n’était plus viable.

La grève a commencé par plusieurs conflits dans des entreprises, réprimés par des arrestations et des licenciements. La lutte s’est radicalisée et, en janvier 1976, 6 000 travailleurs étaient en grève pour améliorer leurs conditions de travail et contre un décret plafonnant les salaires. Ils ont appelé à une autre grève générale, permettant de libérer les personnes arrêtées, et à une troisième en mars pour réintégrer les travailleurs licenciés. La lutte s’est étendue à presque toutes les usines de la ville. La police a répondu en lançant des gaz lacrymogènes et en tirant sur une assemblée de travailleurs dans l’église Saint-François-d’Assise, tuant cinq travailleurs âgés de 17 à 32 ans et en blessant plus de 150 par balle.

Les travailleurs et travailleuses n’ont pas tardé à réagir, en organisant des grèves de solidarité en Vizcaya (150 000 grévistes), Guipúzcoa (plus de 150 000) ou à Pampelune, avec des affrontements avec la police pendant quatre jours.

R. O.

 

 


 

 

Sommaire du dossier

État Espagnol : 50 ans après le mort du dictateur Franco ou la « transition démocratique » vers le maintien du pouvoir des capitalistes

 

(Dossier réalisé à partir de la présentation de Rubén Osuna (Izar Madrid) lors des rencontres révolutionnaires du NPA-R 2025)