Douze ans après le fiasco de la réforme des « rythmes » scolaires du gouvernement Hollande, une convention citoyenne sur les rythmes de l’enfant, lancée par Macron et Bayrou, a rendu son rapport dimanche 23 novembre. Elle préconise comme principales mesures le retour à la semaine scolaire de cinq jours, une division de la journée scolaire entre matinées réservées aux « apprentissages fondamentaux » et après-midi dédiés à ce qui pour eux n’est pas fondamental, comme la culture ou le sport.
La volonté affichée est d’imposer le retour de ce vieux débat dans les élections municipales de 2026 et les présidentielles de 2027. On voit d’ici le retour des chrono-biologistes sur tous les plateaux de télé pour exposer leurs théories sur le bien-être des enfants. La ficelle est un peu grosse pour tenter d’esquiver une nouvelle fois le problème qui explose aux yeux de tous : la nécessité de mettre de l’argent sur la table pour l’éducation.
Le rapport souligne que les journées scolaires des élèves en France sont les plus chargées des pays de l’OCDE sans jamais évoquer le taux d’encadrement le plus faible et les salaires des enseignants les plus bas. Quand le gouvernement prévoit encore la suppression de 4 000 postes d’enseignants, on sait bien que ce qui guide son action n’est pas le bien-être des enfants mais uniquement les économies qu’il pourra réaliser sur le dos des services publics et de leurs salariés.
25 novembre 2025, Juliette Stein