Politiques austéritaires : coupes massives dans les budgets et des plans de licenciements en cascade. Mais les travailleuses, les travailleurs, les étudiantes et les étudiants en formation refusent leur précarisation croissante et les conséquences sur les publics accompagnés.
Les luttes locales se multiplient. L’association Emergence-s (qui œuvre à la réinsertion des personnes sans domicile) lutte depuis des mois (grèves, rassemblements) pour limiter la casse liée à un redressement judiciaire. Désormais c’est au tour de l’association Caps (spécialisée dans l’insertion des mineurs et majeurs issus de l’immigration) de subir les mêmes attaques. Les étudiants de l’IDS (Institut du développement social) se sont fortement mobilisés lors des journées du 10 et du 18 septembre. Pour beaucoup d’entre eux il s’agissait de leurs premières manifestations. Ils ont impulsé une assemblée générale du secteur de la santé et du social afin de nous permettre de nous retrouver régulièrement et d’élaborer ensemble des stratégies pour les luttes à venir.
Dans ces assemblées désormais régulières, le constat est le même partout. L’addition est salée. Dans les accueils d’urgence de la protection de l’enfance, les jeunes dorment dans des lits dans des couloirs, les Mecs (Maisons d’enfant à caractère social) sont surchargées. Avec les classes surchargées, les décrochages scolaires sont nombreux pour les jeunes de nos structures, qui se retrouvent très souvent exclus de l’école, faute de temps et de moyens à leur consacrer.
Les travailleurs du social en lutte s’organisent pour répondre à l’appel à la grève de mi-décembre impulsé par les rencontres nationales du travail social qui se sont déroulées à Marseille il y a quelques semaines. Un rassemblement des grévistes aura lieu devant la préfecture à Rouen le 17 décembre. Il faut qu’on continue de lutter ainsi car personne d’autre qu’un collectif de travailleurs ne saura mieux quels sont les besoins pour leur secteur.
Correspondants