Le 19 septembre 1989, 170 personnes de 18 nationalités ont été tuées dans l’attaque préparée par les services secrets libyens contre l’avion DC-10 de la compagnie aérienne UTA. Ce qui n’a pas empêché, en 2007, deux proches de Sarkozy – Brice Hortefeux et Claude Guéant – d’approcher le responsable de cet attentat, un haut dignitaire libyen, Abdallah Senoussi, pour lui demander de financer la campagne électorale de Sarkozy. Pour mémoire Senoussi avait auparavant été condamné par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité. C’est pourquoi des familles des victimes sont parties civiles dans le procès de financement libyen qui implique l’ancien président de la République. Mais ce dernier, dans le livre qu’il a rédigé en détention, se présente « comme une victime injustement prise pour cible par des familles ingrates et revanchardes ». Les familles en question se disent « affligées » par ce genre de commentaires et ajoutent : « Une fois encore, Nicolas Sarkozy inverse les rôles, faisant croire qu’il serait la véritable victime, celle de la douleur des familles du DC-10. C’est un choix assumé : déformer les faits et escamoter la vérité » et de poursuivre : « Affirmer n’avoir jamais eu de contact avec l’organisateur de l’attentat du DC-10 est une nouvelle distorsion de la vérité […]. Nicolas Sarkozy ne pouvait ignorer les liens existants entre ses plus proches collaborateurs et le numéro 2 libyen. » Un gros mensonge amplement démontré lors de son récent procès.