Suite à l’explosion survenue lundi dernier à l’usine Elkem Silicones, à Saint-Fons, au sud de Lyon, un homme âgé de 47 ans est décédé des suites de ses brûlures. Outre cette victime, deux hommes et une femme ont été blessés et sont toujours hospitalisés. L’usine en question est classée Seveso seuil haut, c’est-à-dire extrêmement dangereuse pour celles et ceux qui y travaillent ou habitent aux alentours. La préfecture du Rhône avait d’ailleurs ordonné aux riverains de rester chez eux, le temps de l’intervention des secours avant que ce confinement ne soit levé dans la soirée. En juin 2016, un important incendie s’était déjà produit dans cette usine, causant la mort d’un opérateur logistique de 25 ans. De plus, en janvier dernier, une fuite de matières dangereuses dans l’atmosphère avait été constatée. Que ce genre de bombe à retardement soit implantée au cœur de zone densément peuplée ne semble pas poser de problème aux pouvoirs publics… jusqu’au jour où cela explose comme cela s’est produit à Toulouse en 2001 avec l’accident de l’usine AZF qui avait tué 31 personnes et fait plus de 2 500 blessés.