Deux mois et demi après l’adoption par le Congrès espagnol d’un décret-loi instituant un embargo sur les contrats d’armement avec Israël, le gouvernement de coalition de gauche dirigé par le socialiste Pedro Sánchez fait marche arrière. Sous la pression d’Airbus, qui menaçait de délocaliser à l’étranger certaines de ses activités et de détruire des milliers d’emplois, Madrid est revenu sur son embargo militaire. Il a accordé au géant européen de l’aéronautique une « autorisation exceptionnelle » pour importer du matériel militaire israélien, notamment des composants fabriqués par les entreprises israéliennes Elbit Systems et Elta System. Comme quoi, en régime capitaliste, les patrons ont toujours le dernier mot.