Près de 175 pays ont rendez-vous ce lundi à Paris, au siège de l’Unesco, pour un deuxième cycle de négociations en vue d’établir un traité international contre la pollution plastique. Il est plus que temps. 460 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année dans le monde et moins de 10 % est recyclé. La production annuelle, qui a plus que doublé en vingt ans, pourrait encore tripler d’ici 2060 si rien n’est fait. Le plastique, issu de la pétrochimie, est partout : emballages, fibres de vêtements, matériel de construction, outils médicaux. Des déchets de toutes tailles se retrouvent au fond des océans, dans la banquise, l’estomac des oiseaux, des poissons, et même au sommet des montagnes. Les deux tiers finissent jetés dans l’environnement. Mais il est probable que ce forum mondial ne donnera rien, divisé entre pays qui veulent mettre l’accent sur la réduction de la production des plastiques et ceux qui parlent d’un meilleur recyclage. Mais ni les uns ni les autres ne remettent en cause le système de production capitaliste lui-même, pourtant principal responsable de la pollution de la planète.