Depuis le début du conflit, il y a deux mois, entre différentes fractions armées, plus d’un million d’enfants ont été nouvellement déplacés au sein du pays. Selon l’UNICEF, début juin, plus de 330 enfants auraient été tués et plus de 1 900 autres blessés, alors que beaucoup d’autres se trouvent encore en grand danger. L’accès aux services de base les plus essentiels est limité, et près de 13 millions d’enfants ont désormais besoin d’une aide humanitaire pour couvrir leurs besoins en matière d’eau, de santé, de nutrition et de protection. Une conférence internationale sur l’aide au Soudan, parrainée par Riyad, est prévue le 19 juin à Genève. Mais il n’en sortira probablement pas grand chose car les parrains des deux camps en présence – notamment l’Égypte, du côté de l’armée régulière et l’Éthiopie qui soutient les Forces de soutien rapide – ne sont pas prêts à lâcher leurs protégés car des enjeux de taille sont en cause notamment le contrôle des eaux du Nil, et la main mise sur les richesses minières et pétrolière du pays. Face à cela la vie des civils, en général, et des enfants en particulier, ne pèse pas lourd.