Pour tenter de faire face à la sécheresse qui dure depuis plusieurs mois sur l’île, la préfecture de Mayotte a pris une mesure drastique. Désormais les communes les plus densément peuplées de l’île sont privées d’eau potable 16 heures par jour, de 16 heures à huit heures du matin. Treize autres villes devront quant à elles faire face à trois coupures de 24 heures par semaine, de 16 heures à 16 heures le lendemain. Ces restrictions – alors même que des milliers de flics continuent leur chasse aux migrants et leurs destructions de bidonvilles – ne sont pas seulement dues à la sécheresse. En « temps normal » toute une partie de la population est privée d’eau potable du fait de la vétusté du réseau d’adduction d’eau et des stations d’épuration, voire par endroit de son inexistence. Et aujourd’hui la sécheresse ne fait qu’aggraver un phénomène lié la misère et à la pauvreté.