Nos vies valent plus que leurs profits

À Keolis ça repart pour un tour… de grève !

Lundi 22 avril, les salariés de Keolis Argenteuil-Boucles de Seine se sont mis en grève avec un constat clair : « ils nous ôtent le pain de la bouche ». Aucun bus n’est sorti des deux dépôts de Montesson (78) et d’Argenteuil (95). Avec respectivement 95 % et 65 % de grévistes : la grande majorité des 500 salariés ont choisi de se battre pour leurs salaires. La direction n’a proposé que 2,4 % d’augmentation : « Ils nous crachent à la figure », explique un gréviste sur le piquet lundi matin. Les conducteurs réclament 4 % et rappellent que, sans eux, aucun bus ne roule.

La raison de la colère est la même que partout : les salaires ne permettent plus de vivre correctement, quand, avec dix ans d’ancienneté, un conducteur gagne encore autour de 1 800 euros par mois. Le travail est de plus en plus dur, Keolis refuse d’acheter du matériel neuf, certains bus accumulent les kilomètres et deviennent difficiles et dangereux à faire rouler. En faisant grève sur les deux dépôts à la fois, et en se rendant sur les piquets des uns et des autres, les grévistes montrent leur force et pourraient bien donner des idées à d’autres travailleurs du transport !

Correspondants