Deux veilleurs de nuit des réserves du Palais Galliera (musée de la Mode) sont suspendus depuis le 4 décembre et menacés de sanctions. Des mesures conservatoires prises après qu’ils ont dénoncé les propos racistes de leur encadrant ! Mais ce sont eux que la DRH de Paris Musées traite comme des voyous (voir numéro précédent).
Car, dans cette administration, on cherche à sanctionner par tous les moyens. Depuis plusieurs années, les révocations, les longues exclusions temporaires, bref les fortes sanctions pleuvent.
Rien qu’en mars, ce sont deux agents qui passent en procédure disciplinaire : l’un risque la révocation, l’autre une exclusion de fonctions de 12 mois !
Il ne faut pas se tromper : tout le monde n’est pas visé par ces procédures. Ce sont principalement les agents d’exécution, très rarement les petits chefs et jamais les cadres.
La raison est simple : la politique disciplinaire agressive permet de faire peur et de réorganiser et restructurer à marche forcée. L’effectif en catégorie C a fondu : certains services l’ont réduit de 80 % ! La charge de travail, elle, augmente.
Cette logique se retrouve partout dans les entreprises. Une fois celle-ci instaurée et devenue habituelle, ce sont souvent les militants qui se retrouvent attaqués.
Pour réagir et contrer cette offensive patronale, il faut réagir tous ensemble. Combien de procédures disciplinaires sont en cours, contre des représentants syndicaux, contre des collègues combattifs ? Chez Safran, à la Fnac, Transdev, à l’aéroport de Roissy, Keolis, InVivo-Neuhauser, à la Poste… La CGT seule a recensé plus de 1 000 procédures depuis le mouvement de 2023 contre la réforme des retraites. En sanctionnant les militants, le patronat cherche à intimider tous les travailleurs. Construire un front contre la répression patronale, voilà ce qui permettrait de commencer à renverser la vapeur.
Un rendez-vous commun devant le ministère du Travail pourrait être une première étape !
5 mars 2024, correspondant
(Article paru dans Révolutionnaires numéro 11, mars 2024.)