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À Revima (Seine-Maritime) la grève a payé !

À Rives-en-Seine, sur le plus gros site de cette entreprise de maintenance aéronautique, qui compte plus 700 salariés, pendant quatre jours, plus une pièce n’est rentrée ni sortie de l’usine. C’est 70 % des salariés qui s’étaient mis en grève. À l’intérieur de la boîte il ne restait quasiment que les contrats précaires (CDD et Intérim) qui se tournaient les pouces faute de pouvoir assurer une production minimale.

La raison de cette grève : 1,6 % d’augmentation annoncée par la direction pour les NAO, soit environ 30 euros. C’était la goutte de trop pour les travailleurs qui subissent déjà le travail en 3 × 8, un mépris général de la part d’un encadrement excessivement nombreux et incapable d’organiser correctement le travail alors que ceux qui bossent sur les machines regorgent d’idées pour organiser le boulot efficacement, une formation écourtée pour les nouveaux embauchés, des heures sup’ à gogo… La grève est alors apparue comme une évidence.

Les salariés revendiquaient 4,8 % pour pouvoir coller à l’inflation. Après quatre jours de grève, ils ont obtenu 4 % d’augmentation générale, et la possibilité de neutraliser les jours de grève. C’est la détermination qui a payé !

Jour et nuit, les grévistes se sont relayés sur le piquet selon leurs quarts habituels. Tout le monde a joué le jeu et il n’était pas rare de voir plus d’une centaine de grévistes présents en même temps groupés autour des braseros, quand ils n’étaient pas sur le rond-point pour perturber la circulation et expliquer aux passants les raisons de la bagarre.

À Revima, la lutte on connaît bien déjà : des Gilets jaunes à la grève pour les retraites en passant par bon nombre de conflits sociaux en interne. Ces derniers temps n’ont pas manqué de raisons de se mobiliser et les salariés ont toujours répondu présents… et cette victoire leur donne raison !

Avec ces 4 % arrachés à leur patron, c’est une victoire politique que peuvent revendiquer les salariés de Revima : alors que l’entreprise a fait 14 millions de bénéfices l’année dernière, c’était bien de partage des richesses que discutaient les grévistes sur le piquet, car ce sont toujours eux la variable d’ajustement, tandis qu’en haut la constante c’est d’encaisser le pognon.

Espérons que cette victoire encouragera les salariés des entreprises du secteur qui ont leur NAO la semaine prochaine.

Correspondants