
À Safran Commercy (Meuse), vendredi 14 mars, des travailleurs tenaient leur piquet pour un dixième jour de grève. Depuis le 5 mars, il y a eu une vague de grève sur plusieurs sites : 500 grévistes à Villaroche en Seine-et-Marne, des centaines sur d’autres sites, dont Corbeil et Commercy.
Ni les bénéfices records des groupes de la défense militaire, ni la hausse des budgets militaires ne poussent les patrons à mieux payer les travailleurs. C’est le cas à Thales Alenia Space (TAS), entreprise du spatial où la direction propose… 0 euro d’augmentation. Dans diverses filiales du groupe Safran aussi : en 2024, les bénéfices ont bondi de 51 %, les dividendes de 63 %, un nouveau bond est attendu en 2025… Mais pour les salaires, c’est peanuts : autour de 2 % suivant les filiales. Le groupe a proposé des négociations boîte par boîte pour diviser et éviter la répétition de la grève interentreprises de février 2024, qui sonnait comme un coup de semonce pour les patrons.
18 mars 2025, Correspondant