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« À travail égal, salaire égal, c’est simple » : à la RATP, les jeunes embauchés continuent le combat pour l’égalité salariale

Les 21 et 22 mai, des machinistes ont fait grève, pour réclamer les 300 euros pour ceux qui sont arrivés dans l’entreprise après le 1er janvier 2023. Mercredi 22 mai, plus de 150 grévistes ont convergé devant le siège de la RATP. Comme dans leurs assemblées générales, les prises de parole de militants CGT et de jeunes embauchés se sont enchaînées dans une ambiance déterminée. Le problème maintenant est de militer pour la grève et de l’étendre aux autres.

Le mouvement a commencé il y a presque deux mois, et les jeunes embauchés ont marqué le coup par la grève cette semaine, comme ils l’avaient décidé en AG. Mardi ont eu lieu deux assemblées : une au sud de Paris à Vitry, et une au nord à Saint-Denis. Plusieurs équipes de grévistes se sont rejointes. Dans quelques dépôts, les jeunes agents et leurs soutiens (car beaucoup « d’anciens » embauchés sont en grève aussi !) ont tenu des piquets de grève. Une manière de s’adresser aux collègues qui passent, et dont nombreux sont révoltés de l’inégalité salariale. Le piquet, les tracts et les tournées permettent de convaincre un par un ces collègues, de les aider à passer de la colère individuelle à l’action collective.

La RATP affiche sur internet et dans les salons des salaires d’entrée à 2 000 euros, mais la réalité est bien différente une fois que le contrat est signé. Au mensonge s’ajoute la division, car la boîte a instauré deux grilles de salaires. Aujourd’hui elle s’en prend aux jeunes embauchés, pour mieux tirer les salaires et les conditions de travail de tous vers le bas.

Avant Jean Castex, la patronne de la RATP avait augmenté son salaire jusqu’à 200 000 euros par an. Quand celui-ci est devenu PDG de la RATP, il n’a pas pris un salaire inférieur, mais il demande aux nouveaux embauchés de travailler pour moins que ceux d’avant ? Les patrons de la RATP agissent en rois de l’exploitation, ils s’engraissent sur le dos des travailleurs, alors que partout les salaires peinent à suivre l’augmentation des prix.

Après le rendez-vous du 28 mai à la manifestation nationale des cheminots, une prochaine grève est prévue le 18 juin, à l’occasion du conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités. Comme le disait un des jeunes grévistes : « Je fais grève, je veux que la boîte sache que mon matricule à moi il n’est pas d’accord avec tout ça. »

25 mai 2024, Correspondants